Édition originale.
Un des 10 exemplaires sur vergé de Hollande, seul tirage en grand papier avec 10 Japon.
Nul ne songe maintenant à prendre au sérieux, même parmi les admirateurs de ses romans, cette thèse extravagante du Roman expérimental. Dans l’un ou l’autre cas, virus naturaliste ou spéculation littéraire, la mort donnera tort à votre œuvre qui ne sera plus qu’un cadavre. Or, le cadavre littéraire est chose terrible, il est contagieux, plus contagieux que tout autre : il pourrit l’esprit et les mœurs (p. 234).
Un très méchant livre donc, qui mêle biographie – avec quelques éléments instructifs inédits – et bibliographie commentée (à la façon de l’abbé Bethlehem à lire, à proscrire) mais qui témoigne surtout de l’inquiétant engouement de l'auteur, fait de haine et de fascination, pour Émile Zola.
Ce dernier lui fit un procès en décembre 1896 à la publication de ses Erotika naturalistes : Laporte y fustigeait violemment la pornographie du Maître. Il s’en tira sans condamnation, en février 1897.
Publié à ses frais, on remarquera la jolie vignette du titre dessinée par l’auteur éditeur, avec au fronton : à la porte … Il fallait y penser.
On joint une carte de visite a. s. de Zola sous enveloppe affranchie : avec mes bien vifs remerciements
Et une autre de Madame Émile Zola félicitant Ernest Charles pour sa rosette d’officier dans la Légion d’Honneur, concluant : Quels terribles évènements nous traversons ! (Allusion au livre de Laporte ? mais l'enveloppe conservée est oblitérée en 14 ...)
Bel exemplaire.