Manuscrit érotique enluminé d’admirables gouaches non signées, à la manière d’Eugène Lami ou des frères Achille et Eugène Devéria – mais rien n’est moins sûr.
Les miniatures à la plume qui révèlent crûment les sous-entendus du texte, tout aussi remarquables, témoignent, comme les gouaches, du talent du mystérieux illustrateur.
Le Duc d’Abrantès, deuxième du nom, est le fils du général Junot alias Junot la Tempête, un des plus intrépides lieutenant de Napoléon, fait duc d’Abrantès par l’Empereur après l’invasion du Portugal en 1808. Prénommé Napoléon-Andoche, notre auteur appartenait au corps diplomatique mais fut poussé à la démission pour ses excentricités et ses frasques libertines.
A l’exemple de sa mère, il chercha alors des ressources dans les lettres et fit paraître ces piquants Boudoirs de Paris entre 1844 et 1845. Parmi les nombreux passages licencieux retenus : Le Rendez-vous anonyme – Les Métamorphoses d’Ovide – La Revanche – La Gageure (I) : Les preuves de St Thomas – (II) : Une partie de campagne. Les cloisons. Le double essai – (III) : L’amie de pension. Les lectures. Un cours de rhétorique. L’enseignement mutuel.
Superbe !