Nouvelle édition de la première traduction des Nuits d’Young parue l’année précédente.
Deux frontispices de Marillier gravés par Mercier – le premier, célèbre dans l’iconographie romantique, représente l’auteur tourmenté par ses sombres pensées dans l’obscurité sépulcrale d’un cimetière sous la lune – O mort, souveraine propriétaire de tous les Êtres, il t’appartient d’effacer les empires sous tes pas et d’étreindre les astres.
La traduction par Pierre Le Tourneur des vers de Young en une prose lugubre et mélancolique compta pour beaucoup dans le succès retentissant du livre outre-manche.
Les Nuits d’Young sont un classique pour le romantisme, une pierre angulaire dans la construction des ruines gothiques comme des souterrains profonds du roman noir… avant d’être, aux côtés de Melmoth, la source vitale de l’inspiration de Lautréamont. Elles sont à présent un des relais éminents du surréalisme.
Exemplaire d’André Breton : chaque volume comporte son ex-libris au Tamanoir gravé par Salvador Dali en 1930.
Pour vous en laisser goûter la saveur (de la provenance), on rappellera simplement cet extrait du passage fameux du Manifeste du Surréalisme où André Breton cite les écrivains qu’il considère comme ayant fait acte de surréalisme :
Les Nuits de Young sont surréalistes d’un bout à l’autre.
L’exemplaire est resté tel que décrit sous le numéro 827 de la vente de ses livres (avril 2003), c’est-à-dire qu’il a toujours : coiffes supérieures et coupes usagées
Quant au prix, on n’y a pas touché (enfin presque pas).