Seconde édition, en partie originale - la mention de quatrième édition sur le titre correspondant à une tranche de découpage des 1250 exemplaires du tirage.
L’exemplaire provient de la descendance d’Eugène Sue et lui a appartenu.
Un poème de Victor Hugo semble lui avoir particulièrement tenu à cœur : La Fille d’O-Taïti (l’ode septième du livre quatrième) : les pages correspondantes ont été écornées dans le volume et le titre du poème, dans la table du tome deuxième, a été distingué d’une petite croix à l’encre noire…
Lorsque paraît cette édition, le jeune Sue, qui n’est pas encore le Dandy des lettres et n’a rien publié, navigue sur les mers du monde comme chirurgien de marine. Il vient de rentrer des Antilles où, atteint de la fièvre jaune, il a failli mourir mais fut sauvé in-extremis par une femme noire dont il s’est épris. Nul doute que La Fille d’O-Taïti ait profondément touché notre jeune marin…
O ! dis-moi, tu veux fuir ? et la voile inconstante / Va bientôt de ces bords t’enlever à mes yeux ? / Cette nuit j’entendais, trompant ma douce attente, / Chanter les matelots qui repliaient leur tente. / Je pleurais à leurs cris joyeux ! (…) Que t’ai-je fait pour fuir ? Demeure sous nos cieux ? / Je guérirai tes maux, je serai douce et bonne, / Et je t’appellerai du nom que l’on te donne / Dans le pays de tes aïeux ! (…)
Bien que provenant de sources différentes, la reliure de cet exemplaire est semblable à celle des 4 premiers livres de Sue que nous présentons également sur le site – peut-être ces derniers étaient-ils aussi ses propres exemplaires avant qu’il ne les offre…
Dos uniformément passé – aucune rousseur à l’horizon.