Édition originale.
Un des 6 exemplaires numérotés sur Japon, seul tirage de tête avant 10 Hollande (sur le site également).
Envoi a. s. : A Madame Alphonse Daudet, hommage de respectueuse et fidèle amitié, Léon Hennique
Un peu l’exemplaire de dédicace : le roman est dédié Au souvenir de l’illustre Maître, mon ami cher, Alphonse Daudet (Daudet meurt en 1897)
Minnie Brandon est la sobre histoire d'une petite anglaise alcoolique, violée à 12 ans, qui aime autant son amant, Edmund (Edmond à l'anglaise), que le whisky dont elle abuse entre les lignes. Finalement le whisky l'emporte sur Edmund, contraint d'abandonner sa maîtresse.
Reste qu’avec Minnie Brandon, roman bien à part dans sa production romanesque, Hennique renouvelle radicalement son style : impressionnisme des tableaux, brièveté des chapitres, phrases hachurées, elliptiques, usant et abusant d’expressions anglaises comme de jeux de mots absurdes et drôles – un doigt de pied dans un naturalisme aux relents acides (le voyage dans la belle-famille londonienne) un autre dans la flache humoristique et mélancolique d’un Jules Laforgue et sa Complainte sur certains ennuis …
En 1928, Edmond Guiraud, dramaturge et propriétaire du Café Peloux de Nîmes, en a tiré Whisky, une pièce en 4 actes pour le Théâtre Antoine.
Un livre extravagant qui se boit d’un trait.
Cachet humide de la bibliothèque de Julia Daudet sur la garde.
Reliure un brin titubante sur la gauche, attribuable à Pierson ou Carayon.