Seconde édition - l'édition originale parut deux ans plus tôt à L'Art Indépendant et ne fut tirée qu'à 50 exemplaires.
Envoi a. s. : Au très cher Henry Roujon / SM (monogramme calligraphié)
La plaquette reproduit le texte de la conférence que Mallarmé prononça six fois en Belgique, en février 1890. Mallarmé ne pouvait avoir à traiter de sujet plus douloureux et plus cher que Villiers de l’Isle Adam, mort en août 1889. Amis de longue date, ils avaient l’un pour l’autre une profonde affection et une vive admiration.
Un homme au rêve habitué, vient ici parler d’un autre, qui est mort...
Henri Roujon (1853-1914), écrivain, entré en 1876 comme administrateur au Ministère de l’Instruction publique, fut un proche du poète de Vers et Prose, un confident et un correspondant régulier comme en témoigne leurs nombreuses lettres échangées (voyez la correspondance) – de 1875 à 1876, il fut même le rédacteur adjoint de La République des Lettres, la revue dont Mallarmé avait été un des initiateurs après son exclusion du Parnasse contemporain.
Lorsque Roujon, l’ami des poètes, est nommé directeur des Beaux-Arts en octobre 1891, il devient pour Mallarmé un intermédiaire idéal pour faire acheter par l’État les toiles de ses peintres bien-aimés.
Est joint le beau portrait littéraire de Mallarmé que Roujon érigea en sa Galerie des Bustes (1908).
Ex-libris Henry Roujon.
Toile fendue sur deux centimètres dans la charnière, coiffe supérieure arasée, dos fané.