Édition originale du premier livre de l’auteur.
Un des 500 exemplaires numérotés sur velin teinté, seul tirage après 25 Hollande.
Envoi a. s. : à M. Philippe Burty, sympathique et très humble hommage. Jehan Lorrain.
Burty naquit à Paris en 1830. Après des études de dessin et de peinture dans l’atelier de Chabal-Dussurgey à la Manufacture des Gobelins, il se consacre à la critique artistique et devient l’un des collaborateurs attitrés de la Gazette des Beaux-Arts, fondée en 1859 par Charles Blanc, et de La Chronique des arts et de la curiosité.
Eugène Delacroix lui confie par testament le soin de classer ses dessins dont il dresse le catalogue raisonné. Burty est un des premiers à s’intéresser à l’école de Barbizon – à la suite de quoi, en 1867, il préface et rédige le catalogue de la vente de Théodore Rousseau.
Attentif aux propos tenus au Guerbois, il relaye avec pugnacité et intelligence les idées nouvelles des peintres qu’il soutient dans la grande presse (il défend Degas et Manet dès 1864). Grand ami de Bracquemond, Burty est passionné par la gravure qu’il pratique, collectionne et promeut avec talent (c’est d’ailleurs à lui que revient la publication du très prisé Sonnets et Eaux-fortes de 1874. Il est également lié d’amitié aux Goncourt – je sens, avec mes nerfs, mon excellent ami Burty faisant son Iago dans les sociétés qui nous sont communes et animant contre moi les gens, avec tout ce qu’il sait apporter de démolissage à l’encontre de quelqu’un, sans se compromettre par des paroles, – et cela toujours au nom de la bonne amitié (Journal de Goncourt) –, avec lesquels il s’acoquine artistiquement et fait jalousement assaut de ferveur pour le japonisme, se disputant la paternité du mot.
Corrections autographes de Jehan Lorrain pages 26, 39, 95, 101, 132 et 134.