Édition originale de ce recueil de poèmes de la fille de Théophile Gautier, alors âgée de 17 ans, publié sous le pseudonyme de Judith Walter.
Cette anthologie de poésies chinoises traduites ou inspirées de textes originaux, fut bientôt suivie de romans et traductions.
Initiée dès sa jeunesse aux civilisations extrême-orientales, Judith Gautier contribua ainsi à la diffusion du japonisme qui devait, dans la seconde moitié du XIX siècle, révolutionner la peinture et jouer un rôle important dans la naissance de l’impressionnisme (quelle scie !). Ses premiers articles, signés également Judith Walter, sont d’ailleurs consacrés aux arts orientaux de l’Exposition Universelle de Londres de 1862 où, alors âgée de douze ans, elle accompagna son père.
Talentueuse et belle, elle devait allumer de nombreuses passions, comme celles de Victor Hugo, de Richard Wagner ou du fringant poète Catulle Mendès qui obtint sa main, en 1866, contre l’avis de son père (il désignait son gendre à ses intimes du sobriquet de Crapule M’embête). Judith se sépara de lui peu de temps après et reprit son nom de jeune fille.