Édition originale.
Exemplaire d’Hetzel, un des éditeurs de George Sand, qui l’a annoté sur le faux-titre, manipulé durement et en a découpé sauvagement une quinzaine de feuillets, sans doute pour alimenter une de ses publications récréatives – Hetzel a d’ailleurs consciencieusement évoqué son forfait sur le dernier feuillet du souffreteux bouquin.
Ce livre est charmant. Le public l’a goûté – écrit-il. La critique ne l’a pas même critiqué. Le succès lasse la critique, elle a une gastrite et ne s’occupe que de ce qu’elle ne connaît pas. Elle prend Fanny, Mme Bovary et laisse passer les œuvres des talents acquis sans y regarder, ou en y regardant dédaigneusement : « Bah, c’est du George Sand, c’est du Balzac ! » – et il faut que Balzac meure et que meure George Sand pour que justice soit rendue à ses (sic) dernières œuvres.
Un amateur ému par ce bel exemple d’ardeur éditoriale, a joint à ce Diable martyrisé son confrère imprimé, non émasculé, fringant même, sous une sobre chemise chagrinée rouge voluptueux – les deux compères rangés côte à côte dans un catafalque de carton marbré.