Deuxième parution de la seule nouvelle que Baudelaire ait écrite, illustrée de deux vignettes dans le texte - publiée avec Melle de Kérouare de Jules Sandeau et Le Siècle des Vertues de Bougarre.
La Fanfarlo parut la première fois en 1847 dans le premier fascicule du Bulletin de la Société des gens de lettres et reparut, malgré son caractère aristocratique, dans cette collection populaire dirigée par J. Bry aîné : Les Veillées littéraires illustrées, à la fin de 1848, puis en 1849. Il s'agit bien ici du premier tirage, avec la faute au nom du poète "Beaudelaire", faute qui sera corrigée dans les retirages.
La Fanfarlo sera recueillie dans le volume des Petits Poëmes en prose en 1869, après la mort de Baudelaire.
Le héros, Samuel Cramer, est un autoportrait de Baudelaire, réel et rêvé. La Fanfarlo elle-même doit plusieurs de ses traits à Lola Montès, comme l'a montré Graham Robb (Étude baudelairiennes, 1987). Quant à l'intrigue, elle était déjà présente dans une nouvelle d'Alexandre Privat d'Anglemont, Une grande coquette, publiée dans La Patrie des 29 et 30 novembre 1842. L'originalité tient avant tout au ton, et au bonheur de l'écriture. (Dictionnaire Baudelaire, Du Lérot éditeur, p. 181).
Discrètes restaurations marginales, bel exemplaire cependant.