Première et unique édition des Douze eaux-fortes et une couverture tirée à 150 exemplaires.
Un des 20 exemplaires sur Japon – le numéro 1 – la couverture illustrée est signée au crayon par Devambez avec la mention : 1/20 comme chacune des 12 gravures également toutes signées par l'artiste.
Le volume contient une suite complète en « Épreuve d’état » tirée à cinq exemplaires : les eaux-fortes pures avant l’aquatinte, toutes signées et justifiées 1/5 épreuve d'état au crayon par Devambez.
Seuls ces exemplaires de tête ont cet étui de chagrin maroquiné (les ordinaires sont contenus dans une chemise cartonnée) comportant sur un plat une vignette estampée à froid avec le titre et le nom de l’auteur.
Aucune justification imprimée.
Douze eaux-fortes comme les douze stations du chemin de croix des hommes durant la première guerre mondiale : Les réserves, Un Schrapnell, Le bouclier, L’espionne, La pluie, Le froid, Les otages, Les trous d’obus, Gare la marmite ! Le Charbon, L’incendie, Le fou.
Devambez entreprend cette série de planches dès 1916 alors qu’il est en convalescence après avoir été blessé par un éclat d’obus. N’ayant jamais pratiqué la technique de l’eau-forte et du vernis mou, il prend des leçons auprès d’un graveur et travaille ardemment à ses sujets pendant quelques mois. Ceux-ci témoignent de ce qu’il a vécu au front, de la fin 1914 à son hospitalisation en juin 1915. Ils renvoient avec gravité aux souffrances et aux peurs des soldats, en proie à la pluie, au froid et aux explosions inopinées, ainsi que des civils, pris comme boucliers humains ou otages.
Sa dernière gravure, Le fou, la plus poignante de la série, représente dans la perspective plongeante que Devambez affectionnait, un petit homme perdu dans les décombres d’une ville effroyablement détruite … Ce petit bonhomme que l’on avait déjà croisé en 1913 dans une des visions apocalyptiques de L’Invasion de Macrobes…
Bel exemplaire – rarissime – davantage encore en grand-papier et davantage encore avec cette suite "pure" tirée à 5 exemplaires.