Édition originale – très rare – tirée à seulement 65 exemplaires (dont trois sur papier impérial du Japon).
Celui-ci, numéroté 49 à la main, comporte cet envoi a. s. : à monsieur Rodolphe Darzens, en toute confraternité littéraire, ces quelques pages de collège, Jules Renard, 2 juin 1890.
C’est aux femmes que je devrai tout – écrit Jules Renard à sa sœur en septembre 1885. Après Danièle Davyle et Camille Delaville (cf. n°211, catalogue Ailleurs, ici-même), Rachilde est la troisième fée à se pencher avec bienveillance sur les débuts littéraires de Jules Renard, débuts qu’elle favorisa d’un peu de publicité, en publiant la première notule jamais écrite sur notre auteur dans l’éphémère Zig-Zag où ils collaboraient d’une chronique ou d’un poème.
Rachilde avait espéré aguicher son éditeur, Monnier, pour qu’il publie le Crime de village de son jeune protégé, en vain. Jules Renard dut recourir au compte d’auteur. Pour le consoler, Rachilde l’entraînera au Café Français, à une soirée d’aspirants hommes de lettres, tous décidés à fonder une revue. Ce fut Le Mercure de France. Jules Renard en devint l’actionnaire majoritaire, souscrivant pour six parts à cinq francs, ignorant que Père Vallette (l’époux de Rachilde) l’avait convié moins pour ses qualités littéraires que sa solvabilité depuis son heureux mariage avec la fille d’une rentière.
En 1892, Jules Renard fit paraître dans La Petite République française un compte-rendu dithyrambique sur l'Écornifleur (sur le site) qui fit un gros gros plaisir à Jules Renard.
Bel exemplaire, de la bibliothèque Édouard Laude avec son ex-libris