Édition originale de la traduction. Elle est précédée d'une notice sur la vie et les ouvrages d'Hoffmann par le traducteur, Henry Egmont.
Complet des 16 vignettes de Camille Rogier (Vicaire, TIV, 157, en annonce 15 ...).
Originaire du Gard, Camille Rogier (1810-1896), dessinateur et peintre, gagne Paris en 1831, expose aux Salons de 1833 et 1834, se lie d’amitié avec Gérard de Nerval, Arsène Houssaye et Théophile Gautier, partageant l’appartement devenu célèbre depuis de l’impasse du Doyenné où se retrouve toute la bohème romantique. En 1835, Rogier participe aux débuts de la revue de Nerval, Le Monde dramatique, collabore en 1836 à l’édition Renduel de Notre-Dame de Paris avec Boulanger, Raffet et les frères Johannot et illustre la présente édition des Contes d’Hoffmann, son dernier travail parisien – à ce sujet, voyez la publication de Philippe Burty, Camille Rogier vignettiste, Monnier 1887.
Refusé au Salon de 1836, Camille Rogier part en Italie puis rejoint Nerval à Constantinople où il s’installe plusieurs années ; Flaubert et Maxime Du Camp séjournent chez lui au cours de leur long voyage en Orient. Par l’entremise d’Arago, il devient directeur des postes françaises de Beyrouth.
Quelques rousseurs éparses, plutôt sur les tranches – comme souvent.
Bien qu’assez commune, cette édition se trouve rarement aussi joliment reliée à l’époque, et plus encore dans une reliure aussi bien conservée.